Le premier PGI pour Mac OS X est né
Eternel Don Quichotte de l’informatique, Apple est parti cet été à l’assaut du marché des entreprises avec son serveur Xserve. Lequel est enrichi aujourd’hui d’une offre logicielle, en l’occurrence un PGI visant les PME-PMI et développé par Powereasy. Un allié bien frêle alors que les plus grands éditeurs sont sur le même créneau.
Powereasy, éditeur de logiciels américain, doit présenter lors de MacWorld Expo, qui se déroule en ce moment à San Francisco, le premier PGI pour Mac OS X d’Apple, croit savoir Infoworld, site d’information high-tech américain. La volonté d’Apple d’investir le marché des entreprises était manifeste depuis plusieurs mois, notamment depuis le lancement en juin de Xserve, serveur rack 1U destiné à cette cible. Avec Xserve, Apple se positionnait sur le marché des serveurs Unix en concurrent de Sun, IBM, HP?, mettant en avant les arguments traditionnels du constructeur à la pomme : facilité d’installation, intuitivité et ergonomie de l’interface Mac. Mais que vaut un serveur Unix, si performant soit-il, s’il n’est pas associé à une offre logicielle ?
C’est chose faite avec le produit de Powereasy qui propose des fonctionnalités de gestion comptable et financière, gestion des commandes, gestion des stocks et commerce électronique. Il est associé à la base de données de Sybase, lequel a été le premier éditeur à fournir une version de son SGBD pour Mac OS X. Avec son PGI, Powereasy vise les entreprises de type PME-PMI, qui sont du reste au centre de l’attention de tous les éditeurs d’applications d’entreprises tels Microsoft, Oracle et SAP, tant il est vrai que le véritable potentiel de croissance réside dans les entreprises de cette taille. Powereasy a-t-il quelques chances de percer ? C’est peu probable. Il lui faudrait pour cela un réseau de vente indirecte très étoffé pour marquer quelques points face aux géants des PGI qui ont des moyens marketing et commerciaux d’une toute autre ampleur. Tant qu’aucun éditeur majeur ne s’engagera sur la plate-forme d’Apple, l’ambition de ce dernier sur le marché des entreprises risque de rester lettre morte.